dessin humoristique fourmis nettoyeuses

Les fourmis coupeuses de feuilles et leur champignon symbiotique sont des organismes tropicaux : dans l’idéal , l’aire de récolte sera maintenue entre 25 et30 °, l’hygrométrie dans l’aire de récolte n’a que peu d’importance ! En revanche, dans les chambres de culture il est impératif de maintenir une hygrométrie particulièrement élevée (85-90%) et une température de 23-27° pour les Acromyrmex octospinosus et de 25-27° pour les Atta cephalotes.
La partie comprenant les chambres de culture sera installée dans un endroit calme de préférence sombre, impérativement a l’abri des rayons du soleil !
N’oubliez jamais que le champignon est normalement sous terre ! Ce qui implique une grande régularité des conditions de maintien !
L’idéal pour maintenir les coupeuses de feuilles est de chauffer votre installation par l’eau, nous y reviendrons plus tard .

Lors du démarrage de la colonie il est très important de surveiller la stabilité de l’hygrométrie dans la chambre du fungus. Gardez à l’esprit que nous sommes normalement sous terre et que les fourmis creusent la chambre au fur et à mesure de la croissance du champignon …

Il existe plusieurs techniques : la première sera d’utiliser un système de cloche adaptée à la taille de la meule (gobelet en plastique, pot de yaourt…) la seconde est de leur offrir un substrat humide qu’elles pourront utiliser pour construire une chambre autour du champignon ! (Ce substrat peut être de la perlite, de l’argile…)

Cette méthode présente l’avantage d’être la plus proche de la méthode naturelle mais la visibilité sera aléatoire les fourmis ayant toujours tendance à obscurcir les chambres avec les matériaux disponibles !

Si on met du substrat à leur disposition, il faudra toujours veiller à ce qu’elles n’utilisent pas ce substrat pour construire un monticule plus haut que les barrières anti-évasions dans l’aire de récolte ce qui peut donner lieu à une monumentale escapade, je réserve donc l’utilisation de substrat aux toutes jeunes colonies, celui-ci sera progressivement évacué lors de la croissance du fungus !

La gestion des déchets est aussi un point très important à contrôler pour garder une colonie saine !
Les fourmis ont l’avantage d’être naturellement ultra-structurées et vont vous mâcher le travail en rassemblant tous leurs déchets à un endroit précis ! (restes du champignon, déchets végétaux, cadavres…)
Cependant cet endroit est rarement celui qui convient le mieux à l’éleveur ! Le bon réflexe sera alors de ramasser les déchets et au lieu de les éliminer, placez-les dans un volume que vous aurez dédié à la fonction de dépotoir (un volume facilement accessible, facile à vider…) il vous faudra peut-être répéter cette opération plusieurs fois, mais à force les ouvrières finiront par assimiler l’endroit que vous avez désigné comme étant le dépotoir et tous les déchets de la colonies seront systématiquement abandonnés à cet endroit, notez que le dépotoir est un indicateur précieux sur la santé de votre colonie : tout apport anormal sera signe d’un déséquilibre quelque part !  Avec un peu de patience, vous pouvez habituer vos fourmis à balancer leurs déchets dans le vide juste au-dessus d’une corbeille à déchets par exemple en utilisant la même méthode que citée précédemment ! Gardez toujours à l’esprit que le monde de nos protégées est principalement un monde d’odeurs… cela dirige tous leurs agissements !

Comme souvent en myrmécologie , l’éleveur se devra d’être patient et attentif au développement de sa colonie, il faudra au fur et à mesure que celle-ci grandit ajouter progressivement modules à champignon, aires de récolte…

Même si il n’est pas fondamental au début de disposer de plusieurs aires de récoltes, je conseille toujours à mes clients d’en installer un minimum de deux ou trois pour une colonie mature !
L’intérêt de disposer de plusieurs aires de récolte est de faciliter le nettoyage de celles-ci !

En effet si l’aire de récolte A est trop sale , on pourra arrêter de mettre des végétaux dans  l ADR A (aire de récolte) et alimenter uniquement B et C par exemple ! Très vite, l’activité va se déplacer vers les lieux approvisionnés et votre ADR A sera quasiment déserte et donc plus facilement nettoyable ! Le fait de disposer de plusieurs ADR vous permettra aussi de réaliser quantités de tests et expériences ; vous pouvez par exemple tester leurs préférence en mettant une essence végétale dans chaque ADR, ou mettre le même végétal dans les différentes ADR  mais en modifiant la distance depuis le nid, travaillent-elles de la même façon si la source d’approvisionnement est proche ou lointaine… Toutes ces petites modifications faciles à mettre en place grâce au matériel disponible sur www.origin-ants.world.